aller-au-puy-en-velay

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J 30 Lescar 19,5 km

9h05 quand je quitte le gîte. Didier et Veranne, pèlerine rencontrée hier, sont déjà partis. Veranne marche en moyenne 15km par jour. Les 19 prévus aujourd'hui l'inquiétant un peu, elle est partie dès 8h.
Quant à moi, réveillée et levée dès 6h15, j'ai pris tout mon temps pour m'occuper de moi : yoga, respirations, méditation (dehors). Puis emplâtre d'argile, petit déjeuner avec les autres. Après leur départ, massage de la fesse douloureuse et crème sur les pieds. Enfin rangement du sac et départ à pas lents, le temps de mise en route.

Je traverse le village de Morlaàs qui hier lundi, semblait moribond. Aujourd'hui mardi, l'animation y est bien sympathique. Les magasins et les petits cafés sont ouverts. Je passe de nouveau devant l'église Sainte Foy et son très beau tympan. La première balise est là. En avant.

Bulletin météo : il fait très bon. Je pars équipée en short et tee-shirt.

Il y a une heure que je marche. Le soleil a complètement disparu laissant place à du brouillard qui descend doucement. J'enveloppe mes bras dans mon étole. Brutalement une très forte humidité se dépose partout.

Depuis hier, je suis dans la banlieue de Pau. Avec le brouillard, je ne les vois pas, mais au bruit de moteurs d'avions, j'imagine que l'aéroport de la ville n'est pas très loin même si je suis au milieu de cultures de maïs. La surface en est d'ailleurs impressionnante.

A part les champs de maïs, je traverse quelques lotissements poussés autour des villages.

J'aspire à plein poumons. Je renifle. Enfin quelques cultures maraîchères au milieu du maïs à bestiaux ! Et ça sent bon !

Je longe une pension pour chevaux... J'ai lu hier soir que l'hippodrome de Pau est le deuxième de France après Longchamp.

Je pénètre dans la forêt domaniale de Bastard. J'y rejoins Veranne qui, comme elle nous l'a dit, marche lentement. Nous échangeons quelques mots, puis je reprends mon rythme.

Le brouillard se lève un peu.

Pas beaucoup de balisage dans cette forêt, mais une large allée toute droite où les "locaux" font leur footing.
Les pèlerins doivent tourner juste après "la Croisée des chemins" dit mon guide. De quoi s'agit-il ? J'y trouve la réponse : dès le Xème siècle, plusieurs chemins importants se croisaient ici, les pèlerins bien sûr, mais aussi les muletiers de la route du sel, les bergers avec leurs troupeaux sur les routes de la transhumance.

Au bout du chemin, piste d'entraînement équestre et entre les deux, un banc. Il est 12h12. Voilà qui est parfait pour mon pique-nique. Tomates cerises, riz/maïs/haricots rouges (merci Bonduelle), une prune (merci Didier) et un carré de chocolat.

Je prends mon temps car je pense avoir fait plus de la moitié de l'étape.
Comme je le pensais, juste après être repartie, j'emprunte la passerelle qui enjambe l'autoroute et je longe l'hippodrome.

Me rappelant dans quelle région je suis, je passe à côté du terrain de pelote Basque bien sûr. 
Après avoir contourné ce gigantesque terrain de courses, j'entre dans Lons où le rouge Basque fait son apparition sur les volets des maisons.

Entre Lons et Lescar, le chemin repart au milieu des maïs. Une aubaine pour mon "pipi-stop". Le plus difficile, enjamber le fossé, mais sans mon sac à dos c'est faisable. Plus qu'à disparaître dans les maïs et le tour est joué !

L'air est chaud et moite.

De retour sur un chemin goudronné, j'entends des chants d'oiseaux exotiques. Très intrigant... Mais en rejoignant la route, je comprends. Je longeais un parc zoologique !

Et c'est là que je rencontre Joëlle :
elle arrive en vélo, s'arrête à ma hauteur. "Vous faites le chemin de Compostelle ?". Et la conversation s'engage. De fil en aiguille, j'apprends que Joëlle a habité plusieurs années dans la commune où j'habite actuellement. Elle évoque avec nostalgie l'abbaye si chère à  mon cœur. Je n'en reviens pas ! De plus, elle ajoute qu'elle marche toujours avec son parapluie ! Je lui laisse mes coordonnées et prends les siennes. Je l'invite à venir faire un "pèlerinage" à Dammarie-les-Lys.

Didier est déjà installé quand j'arrive au gîte de Lescar. Dès que mon "rituel de pèlerin" est terminé, je pars visiter la cathédrale. Car bien que le village soit une banlieue de Pau aujourd'hui, ce fut une cité très importante au moyen-âge. Et c'est, non pas une église, mais bien une petite cathédrale qui se dresse au centre de l'ancienne ville fortifiée.
Intéressante : mosaïques du XIIeme au sol de la chapelle, des orgues imposants.
Une sculpture en bois représentant St François d'Assise et une de pèlerin qui me fait rire : il a le visage de travers et les yeux dans le vague... On dirait qu'il est exténué.

Veranne est arrivée ainsi que Jennifer et Eliane. Ce soir nous allons tous acheter un plat à la "guinguette" et peut-être un verre de Jurançon (c'est la région) pour dire au revoir à Didier. En effet, il va cumuler 2 étapes courtes pour arriver directement à Oloron-Ste-Marie. C'était mon premier projet. Mais je ne le ferai pas.

Du terrain en face du gîte, nous avons une vue sublime sur la vallée et la montagne.
Je profite.



26/09/2023
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